Interview de Dominique Bonnet, principal organisateur des actions visant à aider la famille de Xate et Shota.
Où en est judiciairement la famille de Xate et Shota ?
Ils viennent de perdre au Tribunal Administratif. L’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) est donc maintenue. Leur avocat se pourvoit en appel. La cour d’appel de Lyon aura donc à se prononcer, mais les délais sont longs (8 à 9 mois). En janvier, cela fera cinq ans qu’ils sont en France. On va pouvoir déposer un dossier dans le cadre de la circulaire Valls (cinq ans en France et les enfants à l’école depuis plus de 3 ans).
Au niveau local, quelles sont les aides politiques que la famille a reçues ?
Deux députés sont intervenus pour eux auprès du Préfet : Christine Pirès-Beaune et André Chassaigne. La famille a rencontré deux élus de la ville Riom. Ils les ont écoutés et ont affirmé les soutenir, mais ils ne s’engageront pas auprès du Préfet.
Qu’y a-t-il de prévu dans un futur proche ?
Le comité de soutien a décidé de continuer à populariser leur situation. Nous avons prévu diverses manifestations. Le 19 octobre nous avons organisé une randonnée (3 heures). Nous l’avons appelée la Balade pour des papiers. Le 3 novembre nous organisons avec la Cimade un atelier ouvert à tous « Contre les préjugés sur l’immigration ». D’autres actions suivront.
Y a-t-il d’autres combats sur Riom ou ses alentours qui se profilent ?
Il y aurait certes beaucoup de combats à mener. Celui du logement entre autres. Avec Hébergement et Solidarité Sans Frontières, nous cherchons d’une part des appartements qui peuvent être prêtés par leurs propriétaires, d’autre part des cotisants pour aider à financer les charges (eau, gaz, électricité, assurances, etc.). Il y a d’autres familles sur Riom qui sont dans une situation comparable à celle de Xate et Shota. Il faudra bien qu’on obtienne pour eux aussi qu’ils puissent vivre ici en toute sécurité.